Entretien avec Patrick Kessler

Directeur général de l’ASSOCIATION DE COMMERCE.swiss

Avec l’objectif de développer la vente par correspondance en ligne en Suisse de manière fiable et équitable pour les consommateurs, certains secteurs collaborent et abordent ensemble des thèmes communs tels que les services de livraison, les moyens de paiement, la publicité ciblée, le service client, SEO/SEM, les emballages, etc.

EnVogue: Patrick Kessler, l’impact de la crise du coronavirus sur le commerce en ligne suisse dépendra essentiellement de l’évolution ces prochains mois. En tant que spécialiste du secteur, quels scénarios envisagezvous?

Patrick Kessler: Nous nous attendons à ce que les volumes de commandes se stabilisent, mais que la «croissance de base» reste à environ 15–20 % par rapport à l’année passée. Pour la période de Noël et le Black Friday, nous prévoyons un pic de 25 à 30 % supérieur à l’exercice précédent.

EnVogue: Pensez-vous que certains secteurs vont atteindre un «stade» plus élevé dans le commerce en ligne? Nous constatons que la fermeture de filiales traditionnelles permet à certains secteurs de gagner en importance. Pensez-vous que, sur le long terme, ils égaleront leur niveau d’antan et obtiendront même des résultats légèrement supérieurs à avant la crise, car les utilisateurs se seront habitués, forcés contraints, à consommer plus en ligne?

PK: Je suis majoritairement d’accord avec cette affirmation. Je crois que le coronavirus a simplement accéléré d’un ou deux ans un développement qui se serait de toute façon produit. Mais certains secteurs ont aussi particulièrement profité en raison de la période de l’année.